« Tu es belle… Vu de l’extérieur ! » … Et si Gainsbourg parlait en réalité des rouflaquette qu’il aimait tant arborer, avec sa célèbre barbe de 3 jours ?! Blague à part, la rouflaquette c’est avant tout un état d’esprit, un style seventies un peu débraillé qui, s’il est assumé, donne un look global hyper branché. Si comme chaque homme tu cherches à arborer un style de barbe qui te convient, et que pour toi la rouflaquette est reine, alors fonce ! Mais avant d’y aller pleine bourre, voici quelques conseils pour pas de louper.
De nombreux influenceurs (généralement) rockeurs ou hippies ont mis sur le devant de la scène ce style si particulier et aujourd’hui connoté « cool ». Alors revenons d’un peu plus prêt sur la rouflaquette qui procure à celui qui la porte un look rebelle, voir même « en marge ».
L’histoire de la rouflaquette
Pour ceux qui débarquent et qui ne savent pas de quoi on parle, la rouflaquette c’est la touffe de poils qui descend le long de la tempe. Sujet à controverse, certains disent qu’il s’agit de cheveux quand d’autres disent que c’est l’affaire de la barbe. Tu connais déjà l’avis de papa, pour lui c’est bel et bien la jonction de la barbe qui vient rejoindre la chevelure masculine. Toujours accompagnée d’un menton rasé de près, la rouflaquette peut laisser une place pour une éventuelle moustache.
Très tendance en Occident fin XVIIIème et fin XIXème, la rouflaquette a toujours eu une symbolique particulière. Effectivement, elle n’a jamais été arborée par hasard. Dans les années 60 c’est le mouvement hippie qui s’en empare, très vite rejoint par la mouvance du rock’n’roll dans les années 70. Dans les années 80 la rouflaquette a été abandonnée pour laisser place à la moustache très disco.
Bien porter la rouflaquette c’est assumer son allure rebelle et laisser aller les poils en forme d’accroche-cœur. La rouflaquette a d’ailleurs connu des aficionados chez la gente féminine avec la mode Betty Boop dans les années 30.
L’origine du termes rouflaquette a différentes interprétations. Les deux principales étant les suivantes :
– La première nous vient de Pierre Giraud, linguiste français, pour qui rouflaquette est la contraction des termes roufle (gifle) au radical raff- qui signifie « souffler » en gonflant fort les joues. Donnant ainsi l’impression d’un soufflement de la touffe de poil en accroche cœur.
– La seconde explication beaucoup plus rock’n’roll vient de l’expression argo « faire le roufle » qui désigne quelqu’un qui adopte un air arrogant, quelqu’un qui roule des mécaniques, qui fait le barbot.
Grande sœur des favoris, pattes, côtelettes ou encore papillotes, la rouflaquette reste, quoi qu’on en dise, un indémodable du style masculin.
Les grands défenseurs de la rouflaquette
Parmi les représentations que l’on peut se faire de la rouflaquette, certaines ont marqué leur époque dans des styles variés mais toujours très réussis. Elvis Presley reste la figure emblématique du port de la rouflaquette dans le domaine du Rock’n’roll. Jeune homme vigoureux et toujours en décalage avec son époque, il aura inspiré toute une génération.
Serge Gainsbourg a lui aussi adopté le style rouflaquette sauvage durant quelques temps tout comme John Lennon à une époque.
L’écrivain anglais Herbert Spencer est un exemple qui revient souvent pour cette coupe car il a marqué le XIXème avec sa facilité à arborer de grosses rouflaquettes apparentes.
Plus récemment c’est le coureur cycliste Bradley Wiggins qui a remis au goût du jour cette touffe de poil en gagnant le Tour de France en 2012.
Vous l’aurez donc compris, ce style indémodable n’est pas mort, loin de là. Lorsqu’on voit Joaquin Phoenix la porter dans Inherent Vice où il interprète un détective déjanté, on peut se dire qu’il n’y a qu’un pas avant que la mode se relance pour de bon !
– Barbe mouche
– Barbe originale